Broken Head 2022 : témoignage des clients

Xavier Ratabour, en région parisienne


Je m'appelle Xavier Ratabour, j'ai 42 ans je glisse doucement sur mes 43.
Je pratique le stand-up en loisirs depuis 2017 (vacances lac et mer) et depuis 2021 j'ai commencé à faire des petites compétitions.
Je pratique le stand-up principalement en région parisienne (sur la Marne dans le Val-de-Marne, sur le canal de l'Ourcq en Seine-et-Marne) très peu en mer vu ma situation géographique.
Mon ancienne board était une NSP Sonic plus typée downwind. J'ai fait le choix de la Broken Head 2022 pour son prix, son design et le fait qu'elle soit plus typée flat.
Pour moi les points forts sont sa stabilité, sa glisse, son confort, son design.
La Broken Head 2022 est une très belle planche qui m'a permis de faire mes armes en compétition. J'ai depuis peu acheté une Arrow Head Inezic afin de passer à la vitesse supérieure. Merci Patrice pour ce magnifique travail !


Emmanuel Bouchel, dans le Nord


Je m'appelle Emmanuel Bouchel, ou Manu, j'ai 63 ans. Je pratique le stand-up paddle depuis 2012 et j'ai rencontré Patrice en 2016. En 2017 j'ai commandé ma première 3 BAY !
Je pratique à Lille au Grand huit, sur un canal mais je navigue aussi en mer, lac, lors de compétitions. Après avoir été initié par mon plus vieil ami, j'initie aujourd'hui beaucoup de gens dans le cadre du club et apporte à ceux qui le souhaitent perfectionnement et conseils tant au niveau de la technique, qu'au niveau matériel, pour évoluer au mieux sur les courses.
J'ai commencé sur une gonflable JP AUSTRALIA, puis j'ai acheté ma première rigide, une 12,6 F ONE et j'ai craqué pour une ALLWATER 3 BAY 14×26 avec laquelle je navigue encore. J'ai essayé la BROKEN HEAD 2022 en 14×25 à Annecy, après la Glagla race et je suis reparti avec !
Cette dernière est idéale pour le plat, elle est rapide et son shape me rappelle ma F ONE qui était très rapide sur le plat. En mer, je la trouve efficace ainsi qu'en downwind ; une board finalement polyvalente ! Je suis ravi par cette planche et elle ravi aussi mes deux amis qui ont fait le bon choix de me faire confiance en choisissant d'acheter aussi une BROKEN HEAD 2022.
Patrice fait de très belles planches, il est à l'écoute des besoins des sportifs, c'est du made in France, et je suis ravi d'en faire la promotion en France, en Belgique, en Italie. D'ailleurs beaucoup s'arrêtent pour regarder mes deux belles 3BAY !
A bientôt !



Jérôme Christ, dans le Morbihan


Je m'appelle Jérôme Christ. J’ai 48 ans et je pratique le paddle depuis un peu plus d’un an. Je réside à Arradon et je pratique dont le SUP dans le Golfe du Morbihan, la plupart du temps en solo.
Avant d'acheter la Broken Head 2022 j'avais une planche gonflable rachetée à un collègue.
Je voulais passer sur une planche rigide et le rapport qualité prix de la Broken Head 2022 m'a attiré. La visite de l’atelier 3 Bay à Plescop ainsi que l’essai sur le Golfe avec Patrice ont effacé mes petites hésitations.
Je suis pour le moment dans la phase de découverte de cette planche et je ne manquerai pas de faire de plus amples retours.


Jean-Claude Leprêtre, dans la Somme


Je m'appelle Jean Claude Leprêtre, j'habite à Saint-Valéry-sur-Somme et j'ai 55 ans.
Je suis un ancien rameur Oc1 et je me suis mis au SUP il y a 8 ans.
Je pratique essentiellement en baie où j'ai un peu toutes les conditions : clapot, vagues, plat, ainsi que sur le canal et en mer. Il me faut donc une planche ultra polyvalente.
Je pratique seul et ma planche précédente était une LOKAHI 12’6 X 30''
Il y deux raisons qui m’ont amené à choisir la Broken Head 2022. Tout d'abord j'aime beaucoup le travail de Patrice Remoiville et 3 Bay. Ensuite, le prix a été déterminant. J’aurais aimé une planche vraiment marine et sur mesure mais c’est hors budget pour le moment.

Ce que j'apprécie chez la Broken Head 2022 c'est son confort : j’ai tout de suite eu de bonnes sensations : stabilité, glisse, tout y est.
Je souhaite ensuite souligner la qualité du travail, la solidité, les poignées, le filet vraiment pratique.

Je ne suis pas déçu de mon choix ! Un vrai plaisir de naviguer sur la Broken Head 2022.
Merci pour la qualité du travail et le soin apporté à l’emballage !

Pour en savoir plus sur la BROKEN HEAD 2022, c'est ici. Disponible dès maintenant, livraison rapide assurée.


La traversée Continent – Corse par Florent Dode

Salut la compagnie !

Tout d'abord je souhaite tous vous remercier pour votre soutien. Cette aventure n'aurait pas eu lieu sans vous et je vous en suis reconnaissant ! Une épreuve qui me tenait à coeur et dont je vais me rappeler longtemps. Je ne sais pas si j'aurai d'autres idées aussi bêtes à l'avenir car celle-ci m'a vacciné pour un bon moment.
Vous trouverez ci dessous le récit de ma traversée Continent - Corse, soyez indulgent pour mon écriture, ce n'est pas mon fort !

La genèse de la traversée Continent - Corse en stand-up paddle


Initialement nous avions prévu une équipe constituée de Philippe, Thierry, Stephane et moi même. Pour des raisons de changement météo, nous avons dû avancer notre départ de 2 jours afin de mettre toutes les chances de notre côté pour une traversée optimale (des conditions flat et peu ventée). Philippe et Thierry n'ont pas pu changer leur agenda malheureusement.

Jeudi soir 23h , je me trouve donc seul avec Stéphane le capitaine du bateau et à deux jours du départ autant dire qu'il va être compliqué de nous organiser. J'appelle à tout hasard l'un de mes meilleurs amis d'enfance Juju, compagnon d'aventure. 23h30 dans un demi sommeil, il décroche en se demandant bien ce qui se passe. Lui expliquant ma situation et après concertation avec sa moitié Fédé, sa réponse est sans hésitation : il m'accompagnera dans cette traversée !

Le départ pour la traversée


Samedi 14 mai - 14h30


Nous voilà au port de la Ciotat. L'équipe remaniée est prête pour découvrir ce nouveau challenge personnel. Les présentations sont faites, tout le matériel est chargé à bord du petit voilier de 8 mètres, ainsi que mes 2 boards 3 Bay. J'ai mon proto Arrow Head flat 14' par 22" utilisé pour la Dordogne Intégrale et ma Irus 14' par 23" pour les plans d'eau agités.

Direction Porquerolles, environ 8h de bateau, où nous passerons la nuit.

Stéphane fait le choix de remonter vers Porquerolles à la voile pour ne pas utiliser le moteur et ainsi ne pas brûler trop de gasoil. Le vent faiblard d'Est ne nous permet pas d'avancer au près à la vitesse escomptée pour être à Porquerolles avant la tombée de la nuit. Je ne dis trop rien, on se regarde avec Juju un peu innocents l'un comme l'autre, pour ne pas remettre en question le choix du capitaine.
On profite d'être là, on admire le paysage, ce n'est quand même pas tous les jours qu'on peut se faire une petite virée en voilier et on a même la chance durant le petit repas du soir (confit de canard, pâté) face au coucher de soleil, d'avoir la visite d'un petit groupe de dauphins qui vient jouer avec le bateau !
Après 13h de navigation et un vomi à mon compteur pour faire La Ciotat/ Porquerolles, nous voilà enfin arrivés pour mouiller le bateau à 3h du matin.

Dimanche 15 mai, 8h


Je me réveille en premier, la nuit a été courte et mouvementée, les conditions au matin ne sont pas terribles avec un vent d'Est encore bien présent et que l'on sent même même si le voilier est mouillé à l'abri de Porquerolles.

Comme d'habitude pour ce genre d'épreuve, mon petit déjeuner reste simple mais efficace, un bon plat de riz à la sardine. Le temps de me préparer, je regarde les prévisions qui ne cessent de changer depuis le début de semaine, pour le moment pas de changement, le vent ne doit pas descendre avant le milieu d'après midi ce qui promet un début de course plutôt sport!

La traversée Continent - Corse


Dimanche 15 mai, 9h


Juju et Stéphane se lèvent alors que je suis en train de finir de m'habiller avec ma tenue de combat :

  • chaussons 3mm pour aller chercher les coquillages que j'appelle mes babouches,

  • Longjohn Saint-Jacques 3mm dans lequel je me trouve vraiment bien pour aller ramer lorsque les conditions ne sont pas très chaudes,

  • Lycra manche longue décathlon anti UV que j'enfile sous le Longjohn,

  • Camelback d'eau de 1,5 litres,

  • Casquette,

  • Tour de coup,

  • Lunettes de soleil,

  • Stick écran total pour protéger mon visage du soleil.




J'annonce la couleur à Stéphane en lui disant que si les conditions de vent restent les mêmes dans 4h on risque de bâcher et rentrer !

Dimanche 15 mai, 10h


Après avoir fait le choix de prendre ma Irus 23'' de large pour être plus à l'aise dans ce genre de conditions, je me lance en direction de la pointe Est de Porquerolles : les rochers des Deux Frères sont à environ à 2km, afin de m'échauffer et prendre mes repères avant d'affronter le chantier.

Me voilà lancé dans le vif du sujet, les rochers passés le plan d'eau change radicalement, une houle de travers, un vent 3/4 face de 15 noeuds, une vraie partie de plaisir qui s'annonce. On prend le cap de l'île Port-Cros qui se trouve à une dizaine de kilomètre de Porquerolles, ce sera mon premier objectif de la journée.
Je demande au bateau de prendre les devant pour essayer de me casser ce terrain de jeu miné par le vent et la houle. Ma vitesse est comparable à celle d'un escargot qui essaie de passer tant bien que mal, sans trop brûler de cartouches, sur une succession de bosses, variant ainsi ma progression entre 4 et 7 km/h.
J'adapte ma façon de ramer avec un travail de souplesse au niveau des jambes, pour enrouler au maximum, et éviter de trop taper sur l'eau. Même en essayant d'optimiser la gestuelle je sens que je vais laisser un peu d'énergie et que cela me coûtera pour la suite... Si il y a suite !



L'île Port Cros est atteinte, nous somme sous le vent, un moment de répit durant lequel on rase les falaises sur un peu plus de 2,5 km pour avoir un plan d'eau beaucoup plus propre. J'apprécie quand ça ne bouge plus trop et je pense déjà à la suite.
Est ce qu'une fois sortie de la protection de Port Cros les conditions vont être aussi dures qu'au début ? Et si oui, durant combien de temps vais-je encore pouvoir tenir le rythme ?

Dimanche 15 mai, 13h


Premier ravitaillement, nous venons de nous éloigner de l'île Port-Cros depuis 1h. Je m'approche du bateau en restant sur ma planche, on fait un échange de Camelback et nous faisons le point. Pour le moment, pas de fatigue particulière, je peux continuer comme ça avec une houle toujours présente, mais qui a bien diminué, et un vent qui faiblit. Les prévisions semblent être bonnes et les différentes informations que j'ai pu avoir la veille via Clément Salzes et Olivier Drut confirment les faits. La tendance au calme devrait s'installer dans l'après midi.
Nous décidons de refaire un point dans 3h pour confirmer.

Je progresse, les éléments deviennent de plus en plus cléments avec moi, la vitesse remonte un peu pour s'approcher des 7km/h de moyenne. Pas bien rapide mais ça fait du bien au moral de sentir ma planche enfin glisser et de laisser moins de jus à chaque coup de rame.
Le paysage se transforme en s'éloignant de la côte, le chantier laisse place à une mer beaucoup plus lisse jusqu'à devenir un miroir où quelques rides apparaissent avec les quelques petite masses d'air qui viennent l'effleurer. On se retrouve très vite dans une ambiance que j'apprécie et qui me redonne de l'envie pour poursuivre dans la traversée.

Dimanche 15 mai, 16h, deuxième ravitaillement après 6h de rame


Les feux sont au vert, le moral est là, la forme aussi et l'envie encore plus ! On peut poursuivre sur ce rythme avec des ravitaillements toutes les 3h qui seront une routine : changement de Camelback, un Beautysané vanille et on repart.
Déjà 40 kms parcourus et nous ne voyons pratiquement plus la côte du continent. Nous rentrons progressivement dans la partie de la traversée que l'on vient chercher, être seul face à soi-même au milieu de rien, noyé dans cette ambiance d'infini avec comme seul objectif d'aller de l'autre côté.
La machine est rodée, la fréquence de rame reste entre 40 et 45 coups à la minute, je reste concentré sur ma posture et les phases de relâchement musculaire sur les retours de pagaie, j'essaie de changer de temps en temps de technique et de fréquences de rame pour varier la sollicitation des différents groupes musculaires, et d'être à l'écoute de mon corps, c'est aussi l'occasion de penser à autres chose, la famille, les amis, le pourquoi de ce défi, le temps passé pour être prêt pour ça, tout est bon à prendre pour sortir de la monotonie et passer le temps.

Dimanche 15 mai, 19h troisième ravitaillement


Le soleil est derrière moi, les conditions sont optimales, le trait d'horizon est difficilement distinguable entre l'effet miroir de l'eau et un ciel plutôt bleu gris. Des conditions parfaites en temps normal sur un lac où il n'y pas de mouvement d'eau mais cela fait réellement une différence avec cette mer qui entretien toujours un mouvement de houle.

Je demande pour le prochain ravitaillement de me préparer ma lampe afin d'être vu durant la navigation de nuit et de me préparer une petite soupe thaï Beautysané légèrement chaude pour changer de la vanille banane.

Depuis que nous avons laissé l'île de Port-Cros je continue à prendre les devants par rapport au bateau en me plaçant légèrement sur le côté, entre 50 et 200 mètres devant, pour avoir un oeil sur lui sans pour autant qu'il ne gène ma progression tout en gardant le cap de la Corse.
La sensation de solitude s'accroît de plus en plus avec l'intensité de la lumière du soleil qui diminue, une légère brume de chaleur prend place, on se retrouve dans une ambiance plutôt laiteuse ou les repères visuels diminuent pour laisser les autres sens prendre le dessus et notamment au niveau proprioceptifs. Le relâchement musculaire est moins facile et le corps se met en alerte pour anticiper tous mouvements d'eau afin d'éviter la chute.
Alors que la nuit commence à s'imposer, je crois apercevoir des mouvements d'eau à une 50 m devant moi, puis l'apparition d'ailerons que je distingue de mon côté toujours à une cinquantaine de mètres. N'arrivant pas bien à distinguer les visiteurs, je me rapproche du voilier en signalant la présence de quelque chose derrière moi... Même si je savais que je ne risquais rien on ne peut s'empêcher de penser à autre chose, mais ce n'était que deux dauphins curieux qui me rendent visite.


Il me tarde le prochain ravitaillement afin de mettre en place la lumière pour être plus visible en cas de chute ou d'inattention de mes anges gardiens, car sans allume feu, sans GPS et ni lumière, difficile en cas de souci de me retrouver dans cette immensité.

Dimanche 15 mai, 22h, quatrième ravitaillement


Une petite soupe, un changement de Camelback, un tour de cou supplémentaire sur la tête pour contrer la fraicheur nocturne et mise en place de ma lampe utilisée sur la 11 City Tour sur l'avant de la planche, même si je sais que je n'en aurais pas forcément besoin puisque la lune et le ciel dégagés me donneront largement de visibilité nocturne, mais qui permet surtout à mes anges gardiens de ne pas me perdre.
Les sensations sont toujours bonnes, je me dis que j'ai déjà fait l'équivalent d'un Vassivière version 10h en kilomètres... Je suppose mais je n'en sais strictement rien, mon GPS m'a lâché au bout de 12h de rame car j'avais laissé la lumière dessus au petit matin. Mais j'essaie d'occuper mon esprit comme je peux en faisant des comparaisons qui ne sont pas très cohérentes. À ce moment je me dis que j'ai déjà fait une DI et qu'il m'en reste encore deux pour finir cette traversée... On s'occupe, on s'occupe et le temps passe mais pas toujours aussi vite que l'on aimerait.



 

On pense aux amis et à la famille :
"à ma chérie qui me laisse partir alors qu'elle avait prévu une sortie 4.21 et qu'elle se retrouve finalement à garder les filles et que la seule fois où je ne suis pas là Lilo, âgée de 18 mois se réveille plusieurs fois dans la nuit alors qu'elle ne le fait jamais.
Il devait m'accompagner mais finalement il n'a pas pu tant pis pour lui car il rate encore une belle connerie de plus que Luïs n'a pas organisé, je pense à vous que je ne connais pas mais qui me permettent de réaliser cette traversée... Et oui car je n'arrive toujours pas à ouvrir le fichier des personnes que Philippe m'en envoyé, car je suis une bille en informatique, ce sera finalement ma chérie qui me l'ouvrira via son ordinateur, je pense à vous les mineurs en plaçant une mine par ici une mine par là pour les tandems... Je pense à toi mon binôme Olivier qui aurait sûrement apprécié ces conditions pétole comme on les aime... Je pense à toi Clément pour ton aide précieuse au niveau de la météo auxquelles je ne croyais pas vraiment et que j'espère jusqu'à la fin...je pense à Mickaël Blanchard pour le prêt du tracker que je n'ai pas avec moi.. encore à cause de moi car je l'ai prévenu trop tard et du coup plus de disponibilité. Je pense à ma maman, mon frère, mon père, qui ne savent même pas que je suis là car je ne les ai pas prévenus pour faire cette connerie... je pense à Thierry qui aurait pu faire de belles images pour vous les partager mais elles seront dans ma tête... je pense à Roro qui pour la première fois ne sera pas de la partie car en week-end amoureux, il me fait des infidélités ! Je pense à Greg, mon second ami d'enfance, qui serait en train de me dire rame aussi fort que t'es con, tu aurais sûrement apprécié ces petits moments de partage avec Juju...j'en rate pleins d'autres mais mon esprit n'arrive pas à fixer mes idées"

Nuit de dimanche 15 à lundi 16 mai


La nuit se passe bien, pas un bruit si ce n'est le ronronnement en arrière plan du voilier qui avance au moteur à petite vitesse pour me suivre. On aperçoit de temps en temps quelques lumières de bateaux au large mais le calme plat règne et l'ambiance est mystérieuse, la lune nous guide à travers une légère brume ne rendant pas visible les étoiles.

Une mer glassy qui, en temps normal sur un lac serait un plan d'eau facile, mais qui est pour le coup moins évident que je l'aurais cru avec ce petit roulis que l'on ne distingue pratiquement pas avec cette visibilité médiocre rendant mon déplacement tâtonnant. Difficile d'être relâché comme je le souhaite au niveau des jambes.

Lundi 16 mai, 4h du matin


18h de rame viennent de passer, toujours pas de coups de bambou et il est 4h du matin.
Il arrive fréquemment vers ces heures là que l'horloge biologique vous rappelle à l'ordre pour vous dire d'aller vous coucher et cela se traduit souvent par un gros coup de mou. Rien, c'est bizarre, est-ce que le café mélangé dans le coca me garde éveillé ou est ce l'appréhension de tomber dans l'eau ? Un passage de dauphins durant la nuit est toujours agréable mais pas très rassurant. Il ne manque plus que la petite cloche en arrière fond comme dans "Les dents de la mer", l'esprit nous joue des tours ! Mais non même pas peur ! Bon forcément, il a bien fallu que cela arrive... J'entends le bateau qui fait un bruit de roulis et j'aperçois des ondulations venant de 3/4 arrière. Alors non ce n'était par un requin, ni une baleine, même si j'aurais bien aimé, mais sûrement des ondulations générées par un gros bateau qui ont eu raison de moi. Un bain, ça remet les idées en place, mais ce sera le seul de la traversée. Toujours agréable de se baigner par surprise ...

Je repars prudemment, la visibilité devient de moins en moins bonne avec une lune non seulement qui tombe mais qui se trouve être en éclipse totale vers 5h30. On distingue difficilement la mer de l'horizon, le lever de jour ne devrait pas tarder.



Les premières lueurs du jour font disparaître les quelques étoiles encore visibles à travers cette ambiance laiteuse.
La nuit vient de passer et laisse place à l'un de mes plus beaux lever de soleil, les photos sont bien plus explicites. Juste magique !

Lundi 16 mai, 7h du matin


Le spectacle me donne des ailes surtout quand j'aperçois une masse noire à l'horizon : l'île de beauté qui sort de l'eau ! Ça y est le plus dur est fait je me vois déjà en train de boire une mousse et poser mes fesses sur un fauteuil en terrasse !



Je rame bon train, en direction de ce spectacle que nous donne dame nature, de la joie et de l'énergie à revendre, je me ravitaille toujours toutes les 3h mais je m'aperçois finalement que je rends mon Camelback pas totalement fini... C'est un moment clef de la traversée où tu penses en avoir fini... Mais non mon gars... C'est que le début de l'enfer au paradis !

Je me remets en question, comment tu peux être arrivé ? Tu viens de ramer 24h à une moyenne d'environ 6-7km/h. Je suis vraiment une quiche et nul en calcul mental, le manque de lucidité lié à la fatigue me fait perdre le bon sens. Tu as au moins 210km de traversée si ton cap est correct sans compter les paramètres de vent, de houle et de courant Ligure donc... Pas besoin de réfléchir, tu vas en chier encore pour 10 heures !

La troisième dimension commence


Cette île qui paraissait si près aux premières lueurs du soleil, plus je rame et plus je m'aperçois quelle est loin, je n'arrive pas à distinguer quoi que ce soit de la côte et encore moins à apprécier les distances. C'est horrible et je sais que ce n'est que le début du calvaire.

Le soleil se lève, la température aussi, le plan d'eau digne du lac du Lockness sous les tropiques donne l'effet d'un miroir et accroit l'agressivité du soleil, je vais cramer sur l'eau. J'avance comme je peux, mes cuisses sont de plus en plus dures, mes genoux... mes points faibles... commencent toujours par me faire mal au début pour ensuite donner l'impression d'avoir des aiguilles qui me rentrent dedans et ça finit toujours pareil, grippés verrouillés comme de vieilles charnières rouillées. Je prends sur moi, j'arrive à gérer plus ou moins mes douleurs à changeant ma façon de ramer. Je n'arrive même plus à apprécier le spectacle qui défile devant moi à la vitesse d'un escargot. Durant ces longues heures de douleurs et de fatigue nous croisons je ne sais combien de poissons lune qui paradent devant nous, dont un qui manque presque de me faire tomber sur des nuées de petites velleles que je prenais pour des méduses posées à la surface de l'eau telles des pâquerettes dans un champs. Un champs de mines prêt à m'accueillir oui !
Un Calvaire je vous dis !

Le coup de mou


Et ce qui arriva, arriva... plus rien, même pas un peu de jus, je rame en mode caresse l'eau et surtout essaye de ne pas tomber. Je fais signe au bateau, je m'assois sur la planche et j'attends. Je suis à point, chiffon carpette! Bon les gars ça va être très long ! Stephane, on est à combien encore de Calvi ?
20 miles, me répond il, presque rien !
Il se moque de moi, non seulement il me dit 20 miles comme si je maîtrisais les miles et il me dit presque rien.. J'essaie de calculer à peu près, 6h de rame quand même !
La pause s'impose, je n'ai pratiquement rien bu du Camelback depuis le dernier ravitaillement, il faut que je me réhydrate comme il faut avant de repartir. Je demande un torchon que je trempe dans l'eau ainsi que la casquette pour baisser la température et aussi pour me protéger du soleil car ça va cogner dur pour les 6h qui restent, je descends les bretelles du Longjohn.

Me voilà reparti sur un rythme de petit vieux pour relancer la machine tout doucement. Je ne pense plus à rien, je regarde devant moi en direction de cette maudite île soi-disant de beauté, je vois le cap que je dois tenir, je rumine encore et encore... allez c'est bon, j'arrête mes connerie, je vois la Corse, on peut dire que j'ai fini non ?


Lundi 16 mai, 18h : l'arrivée tant espérée à Calvi


Je reprends tout doucement un peu d'énergie, j'aperçois le phare de Calvi, une légère brise de face me rafraîchi le visage, on n'est pas loin.
Julien me rejoint sur l'eau avec la deuxième 3 Bay pour m'accompagner sur les derniers kilomètres avant d'arriver au phare, durant plus d'une heure, merci l'ami !
Stéphane arrive à notre hauteur.
Allez Messieurs suivez moi, je vous donne la direction pour rentrer dans la baie ! Julien tombe, je continue mon chemin, le vent bascule et j'essaie de m'abriter du vent en me rapprochant de la falaise où culmine le phare.
Finalement, Julien remonte sur le bateau car le vent est trop fort pour pouvoir rentrer dans la baie.

Je m'aperçois que la traversée de la baie, entre le phare et la citadelle, va se transformer en un vrai carnage.
En 10 minutes le plan d'eau se transforme avec la bascule du vent qui a forci, et s'accélère avec un effet venturi dans la petite baie, un vent 3/4 arrière mais surtout un clapot bien latéral.
Je prends un coup de sang après mettre pris le bec avec Stéphane qui me dit de tirer droit vers la citadelle en m'expliquant que le vent est porteur mais il a omis que je ne suis pas en bateau et qu'après 35h de rame mes jambes ne sont pas prêtes à encaisser sa trajectoire. Je n'aurai jamais cru que la fin de parcours se terminerait comme ça ! Je puise dans mes dernières ressources pour tirer ce bord en résistant aux éléments, un vrai combat contre moi-même et je tiens comme je peux pour ne pas craquer aussi près du but.
Je manque de tomber à l'eau plusieurs fois, mes cuisses sont en feu, je ne sens plus mes genoux, la tête me tourne à ce moment-là, mais j'arrive à atteindre enfin le contrebas de la citadelle qui m'abrite radicalement de ce calvaire.



Je suis vidé, il ne me reste plus rien, un vrai légume, une loque et je n'ai qu'une seule envie : me poser après une bonne douche autour d'une mousse bien méritée !



Voilà un vieux rêve de bouclé ! Après les 200 km non-stop du Canal du Midi en 2014 , la première DI en 2015, les 207 km en 23h du record de distance de 2018, je viens de réaliser la traversée du Continent à la Corse, en solo, en stand-up paddle ! J'ai bouclé cette aventure qui me trottait dans la tête de puis quelques année ! Quelle sera ma prochaine aventure ?

Comment préparer la TAWARA

Patrice, cette année la Tarn Water Race a lieu le 11 et 12 juin 2022. Selon toi c’est une des plus belles courses à faire en stand-up paddle. Peux-tu nous dire pourquoi ?


En effet je suis allé participer à la Tarn Water Race l’année dernière et pour la première fois. Quelle rivière magnifique !! Cette immense gorge profonde et cette eau limpide et fraiche. Ce slalom permanent entre les roches et les petits rapides, généralement assez faciles. Probablement l’un des plus beaux parcours de SUP au Monde, à mon avis. A faire absolument.

Patrice Remoiville à la Tawara

Quelles sont les difficultés techniques et physiques que l’on rencontre pendant cette descente de 78 km ?


D’abord c’est effectivement 78 km, qui se font en une dizaine d’heures, pour un niveau de pratique moyen. C’est donc la première difficulté. Puis, l’année dernière il faisait très chaud 30° à l’ombre et donc beaucoup plus sur l’eau. Pour moi ça avait été très dur à supporter. Dans l’après-midi, j’éprouvais le besoin de plonger tous les 5 km, environ, pour me rafraichir.
Puis nous sommes quand même sur un petit torrent, pour une majeure partie de la rivière, où il faut être tout le temps très vigilant à trouver le passage le plus profond, pour passer sans encombre et tomber le moins possible.
Il y a aussi un portage obligatoire et très long de 1,3 km, après 18 km de course. Donc il faut avoir prévu bien avant, comment porter sa planche, éventuellement autrement qu’avec la poignée centrale.

L’année dernière tu as fait le choix de partir sur une 3 Bay Allwater Gwened en 14’ x 27.5’’. N’était-ce pas un choix osé ?


J’avais fabriqué cette Allwater Gwened presque spécialement pour cette occasion puisque j’y avais ajouté à l’arrière l’option de l’aileron relevable, qui, quand il touche le fond de la rivière ou un caillou, se relève et se rabaisse tout seul, juste après.

C’était osé, voir fou, car nous n’étions que 5 paddlers ou équipages en SUP rigide sur cette course et il faut bien reconnaître que nous avons tous abimé quelque chose. Je pensais avoir fait le plus dur et gagné mon pari, puisque je suis arrivé à Millau au Parc d’Eaux Vives (km 55) sans aucun dommage.
Mais je suis joueur et j’ai choisi de me risquer dans ce parcours artificiel de slalom kayak, alors qu’il était proposé de l’éviter, par un détour un peu plus long sur le lit naturel de la rivière.
Et là j’ai chaviré lamentablement et ma planche est venue taper violemment un tube PVC de protection du bord du bassin, en essayant de sortir du contre-courant. J’avais bien sûr embarqué dans mon sac étanche l’adhésif aluminium et l’opinel indispensable pour une réparation d’urgence au ravitaillement suivant.

Cette année, comment vas-tu t’équiper pour ta course, quel choix de board vas-tu faire ?


Fini les bêtises ! Pour la prochaine édition je serai sur un SUP gonflable.
J’ai choisi la marque française SURF PISTOLS et je serai équipé de la SURFPISTOLS 14’ x 27’’ RACE PERFORMANCE que je viens de recevoir et d’essayer pour la première fois.




Concernant le portage de 1 km en raison de l’éboulement du Pas de Soucy, comment vas-tu gérer l’obstacle ?


L’année dernière mon copain Christophe « Tintin » Moulin, m’avait fabriqué une sorte de chariot amovible, avec un vieux truck de skate et un vieil aileron. Je l’avais attaché sur le pont et à l’arrière de ma planche, avec un filet élastique, pour pouvoir l’installer dans le boitier d’aileron de ma planche, aussitôt la sortie de l’eau et ainsi tracter ma planche par la poignée de portage que j’avais installé au nez. Ça a fonctionné du tonnerre !!!
Pour 2022, ce devrait être même système, que je pense plus pratique que d’apporter la veille de la course un chariot sur le lieu de débarquement et d’avoir à y revenir, après pour le récupérer.

Quels conseils d’équipement et d’entrainement peux-tu donner à nos lecteurs ?


A mon avis il est indispensable d’équiper sa planche d’un aileron flexible très court et peu profond, du genre SURASURF 4.6’’ ou 9’’, soit d’un aileron relevable, car en juin le niveau d’eau est toujours assez bas. J’ai vu l’année dernière, devant moi, quelques chutes spectaculaires, de paddlers stoppés nets par l’aileron tapant une roche.
Mais seul les SUP RACE Gonflables 14’ et 18’ SURF PISTOLS sont équipés en série de cet aileron relevable et je commencer à en fabriquer de plus en plus, pour les installer sur les SUP les SUP rigides 3 Bay.

Surfpistols
Le filet de pont élastique collé sur l’avant de la planche est aussi indispensable pour porter ses affaires de rechange et son ravitaillement.

Ne pas oublier de bien se couvrir le corps de vêtement longs et de crème protectrice car le soleil sera rude en juin.
Le casque et le gilet de sécurité porté sont aussi obligatoires et le leash interdit sur toute la rivière.
Aussi il me semble indispensable de chausser une paire de baskets, pour la totalité du parcours. Car en plus du portage de St Soucy, il faut pouvoir sauter de sa planche en urgence, quand il n’y a plus assez de fond et marcher sur des galets et rochers glissants, jusqu’à retrouver assez d’eau.

 

Nouveau SUP Race KID

Nouveau SUP Race KID


Présenté pour la première fois aux Championnat de France de Vassivière le week-end dernier, ce nouveau modèle de SUP RACE est comme une réduction du modèle Allwater Gwened. Il est tout spécialement destiné aux jeunes paddlers, jusqu’à environ 12/13 ans, d’un poids maximum d’environ 40 kg.

Le concept :


Nous avons tous constaté combien il y a de moins en moins de jeunes paddlers sur nos rassemblements et compétitions. C’est grave car il n’y a pas de renouvellement.

Comment les séduire ?


C’est surement par le développement des structures d’accueil des jeunes dans les clubs, bien sûr, que le renouvellement se fera. Pour ma part, j’ai décidé de concevoir et fabriquer un modèle de SUP RACE spécialement adapté aux jeunes. Après la fabrication de quelques prototypes ces 7 dernières années, j’ai choisi de proposer la longueur de 10’ 6’’ et une largeur ne dépassant pas les 22’’.

Je suis convaincu que les jeunes s’ennuient très vite dès qu’on les pose sur des planches beaucoup trop larges et stables pour eux. Ils veulent s’amuser, chuter, se relever et recommencer. De plus il faut qu’ils soient autonomes sur l’eau et à terre, sans avoir besoin de papa et maman pour porter et sortir la board de l’eau, parce qu’elle serait trop lourde et encombrante.

L’objectif est de réussir à proposer un prix de vente raisonnable d’environ 1.500 €. Cela m’a conduit à choisir des matériaux moins onéreux. Ici pas de fibre de carbone ou de pont très creusés avec des tubes d’évacuations d’eau, pas d’ailerons ultra light en fibre de carbone, pas de décoration tape à l’œil.

J’ai prévu une construction simple et solide en verre et epoxy, une décoration rapide à réaliser mais néanmoins jolie, un équipement réduit mais efficace. Cette planche, à glisser sous le sapin de Noël, a tout d’une grande !

Disponible dès à présent sur commande au tarif de 1.590 € TTC, n'hésitez pas à me contacter !

paddle race pour enfant

Nouvelle Broken Head 2022

La nouvelle BROKEN HEAD 2022 14’ est arrivée, avec certes 6 mois de retard, mais elle est bien là. Elle est conçue pour les paddlers désireux d'acquérir leur premier SUP rigide, facile, confortable et durable, au tarif le plus juste. Son design en fait une planche rapide et stable, idéale pour l'initiation à la RACE, sur tout type de plan d'eau.

Trois largeurs et volumes



  • 14' x 25" x 8.3" ou 427 x 63.5 x 21 cm. Volume 265 litres. Poids 12.50 kg. Pour les paddlers jusqu'à 65 kg environ.

  • 14' x 26" x 8.1’’ ou 427 x 66 x 20.6 cm. Volume 283 litres. Poids 13,00 kg. Pour les paddlers jusqu'à 80 kg environ.

  • 14' x 27" x 8.3’’ ou 427 x 68.6 x 21 cm. Volume 300 litres. Poids 13,5 kg. Pour les paddlers jusqu'à 100 kg environ.


Pour en savoir plus : CARACTERISTIQUES TECHNIQUES & TARIFS

 

GLAGLA RACE – Talloires – Haute-Savoie – 21 janvier 2017

Incroyable compétition sur le Lac d’Annecy ce samedi 21 janvier : plus de 340 SUP racers, plus de 10 nationalités différentes et organisé de main de maître par l’Alpine Lake Tour, Benoit Mouren et son équipe. La GLAGLA RACE n’avait jamais autant mérité son nom :– 5° C toute la journée, avec un magnifique paysage tout enneigée. Interdiction de chuter l’eau était à 5° C !

L’année dernière cette compétition était aussi la première apparition en public des 3 premières 3 Bay fabriquées. Cette année, une bonne quinzaine étaient présentes sur l’eau et bien en vue, avec leurs couleurs vives et fluo. Belle prestation de Marie-Elphège Julienne sur les deux courses, de Sébastien Le Meaux, sur le Tandem en catégorie UL et de Laurent Guyout (alias « Lolo 25 »), sur le 5 km.

RDV est pris pour l’année prochaine. Pour cet événement désormais incontournable et signe de la bonne santé du SUP RACE.

BIRTH OF A NEW SUP RACE 14′ MODEL : The SQUID



Hello Patrice, You just made a completely new design of a stand up paddle race you have named the “SQUID”. How did this project come about?

This project started last November after I spend a weekend at the Ocean Paddle Camp in Crozon-Morgat, with several members of the Lacanau Paddle Race club. Knowing my close ties with this "happy team", Amaury Dormet, the facilitator of the camp invited me there to be with them.

This is where I got to know Nico de la Fuente better. He is a passionate paddler who invests a lot in his equipment. During those few days of training, he proved to be unbeatable on all SUP Race models, totally passionate about testing and developing equipment, with a lot of knowledge of all the brands and models that can be found in France and elsewhere.

A few days after this camp, he challenged me to shape him with a SUP Race14’ for a Flatwater program, with a width of 21.5”at the waterline and, despite these dimensions, stable enough for his weight of 90 kg and his height of 1.68 m.

It was clear to me that we had to design another type of board because it would not be possible on my ARROW HEAD design, whose width of 21.5 ” which is suitable, for paddlers up to 65/70 kg, maximum.



How did you design the shape?

I have known François Rougier for a few years, he is a member of the Ocean Club in Ouistreham, and he is a Naval Architect and Professor of Mechanical Engineering in Caen.

Last autumn, he offered me some ideas for SUP Race designs, one of which was inspired by rapid descent kayaks, which have a well-rounded hull, a pin-tail and the side fins at the rear. Whose role is to provide support on the water when turning on a sharp inclination in order to avoid capsizing? Needless to say, I thought no one could stand up on such a thing!

But I was inspired to design the “SQUID”, with several modifications to increase its wet surface and stability, with a much flatter hull and a square tail.

After several weeks, different versions of François' drawings, verifications and calculations, we finally agreed with Nico, in mid-February, on the version I was going to shape for him.


And in terms of construction, is it more difficult?

The construction of the SQUID is really not much more complicated, just takes longer than that of my ARROW HEAD model. In particular for the stratification and the sanding of the hollowed bridge, much longer and delicate, which required a work with four hands! I also had to make two side tubes for water drainage: it is not something pleasant or that I particularly like, but when it is necessary!






Qu’en est-il des performances ?

What about performance?

The confinement period has not allowed Nico to truly test his SQUID. Only about fifteen minutes, just before dark, on a slightly choppy and windy body of water.
His first impressions are that is has very good lateral stability, excellent maneuverability in turns, good positioning and comfort of his feet on the board and a speed measured at almost 9km / h in Up Wind, over a few meters.
Now, he is impatiently awaiting the end of confinement to test it in all conditions and long distances.





Will this board be available for testing and to order?

Of course, it is possible to order one now. But before making any more, I would still like to have a little more feedback from Nico: at least two or three more tests in variable conditions. As well I am keen for some feedback from his Lacanau training buddies. Many of who already paddle on the ARROW HEAD, in order to compare and validate the design, and above all to know if modifications should be considered and which ones



CREATION D’UN NOUVEAU MODELE SUP RACE 14′ : La SQUID



Bonjour Patrice, tu viens de réaliser un tout nouveau type de stand up paddle race, comment est né ce projet ?

Ce projet a démarré à l’issue d’un stage avec plusieurs membres du Lacanau Paddle Race, en novembre dernier, à l’Ocean Paddle Camp de Crozon-Morgat. Connaissant mes affinités avec ces « joyeux drilles », Amaury Dormet, m’y avait invité.
C’est là que j’ai fait plus ample connaissance avec Nico de la Fuente. C’est un paddler passionné qui investit beaucoup dans son matériel. Pendant ces quelques jours de stage, il s’est révélé incollable sur tous les modèles de SUP Race, totalement passionné par les essais et le développement du matériel, avec beaucoup de connaissances de toutes les marques et modèles que l’on peut trouver en France et ailleurs.

Quelques jours après ce stage, il me lançait le défi de lui shaper un SUP Race14’ pour un programme Flatwater, avec une largeur de 21.5” à la flottaison et, malgré ces cotes, suffisamment stable pour son gabarit de 90 kg et sa taille de 1,68 m.
Il était clair pour moi que ça ne pouvait pas fonctionner sur mon modèle ARROW HEAD, dont la largeur de 21.5” peut convenir, éventuellement, aux paddlers jusqu’à 65/70 kg, grand maximum.


Comment as-tu conçu le shape ?

Je connais François Rougier depuis quelques années, il est membre du club OCEAN à Ouistreham, Architecte Naval et Professeur d’Ingénierie Mécanique à Caen.
L’automne dernier, il m’avait proposé quelques idées de designs de SUP Race dont l’un était inspiré de celui des kayaks de descente, avec une carène bien ronde, un pin-tail et surtout ces typiques ailettes latérales à l’arrière, dont le rôle est de permettre un appui sur l’eau en cas de gîte trop importante afin d’éviter le chavirage. Inutile de préciser que je pensais que personne ne pourrait tenir debout sur un tel engin !
Mais je m’en suis inspiré pour le design de la SQUID, avec plusieurs modifications pour en augmenter la surface mouillée et la stabilité, avec une carène beaucoup plus plate et un tail carré.
Après plusieurs semaines, différentes versions de dessins, vérifications et calculs de François, nous nous sommes finalement mis d’accord avec Nico, mi-février, sur la version que j’allais lui shaper.

Et au niveau de la fabrication, c'est plus compliqué ?

La fabrication de la SQUID n’est finalement pas vraiment plus compliquée, juste beaucoup plus longue que celle de mon modèle ARROW HEAD. En particulier pour la stratification et le ponçage du pont creusé, beaucoup plus longs et délicats et qui ont nécessité un travail à quatre mains ! J’ai également dû réaliser deux tubes latéraux pour l’évacuation de l’eau : ce n’est pas quelque chose de plaisant ni que j’affectionne particulièrement, mais quand il le faut !…





Qu’en est-il des performances ?

La période de confinement n’a pas permis à Nico de véritablement tester sa SQUID. Une quinzaine de minutes, juste avant la nuit, sur un plan d’eau légèrement choppy et venté.
Ses premières impressions concernent la très bonne stabilité latérale, l’excellente maniabilité dans les virages, la bonne position et le confort de ses pieds sur la planche et une vitesse mesurée à presque 9km/h en Up Wind, sur quelques mètres.
Maintenant, il attend impatiemment la fin du confinement pour la tester dans toutes les conditions et longues distances.



Cette planche sera-t-elle testable et disponible à la commande ?

Bien sûr, il est possible de m’en commander une dès à présent. Mais avant de lancer les exemplaires suivants, j’aimerais quand même avoir un peu plus de retour de Nico : au moins deux ou trois sorties, et l’avis de quelques-uns de ses potes d’entraînement à Lacanau, qui sont déjà le plus souvent équipés d’ARROW HEAD, afin comparer et valider le design, et surtout savoir s’il faut envisager des modifications et lesquelles.


RECORDS DU MONDE DE DISTANCE PARCOURUS EN SUP EN 24H BATTUS

Organisé par notre équipe et les bénévoles du Savoie Paddle Club, ces tentatives de record se sont déroulés dans des conditions presques parfaites, sur le lac d'Aiguebelette en Savoie à la fin du mois de Juillet.

 

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Equipée d'une Flatwater 3 Bay de 18' x 22'', que nous avons spécialement fabriquée pour l'occasion, Florent Dode a battus le record de Bart De Swart, d'environ 8 km. Il réalise la distance incroyable de 202.8 km en à peine 23h05

Puis la hollandaise Janneke Smits, sur sa fidèle 3 Bay Flatwater 14' x 23'', bats aussi le record de l'écossaise Joanne Hamilton-Vale. Elle l'améliore de 1.8 km en couvrant la distance incroyable de 181.8 km, en tout juste 24h. Janneke Smits vidéo d'un ravitaillement

 

 

 

 

Puis le duo, des "barjeots" à peine débarquer du Yukon : Sébastien Le Meaux et Stéphane Leblond, ont établis un record en SUP Tandem de 190 km, sur la plus longues board jamais fabriquée par Patrice Remoiville : 20'' x 28'' 3/4.Sup Tandem vidéo d'un ravitaillement

Et enfin, grosses félicitations à Mathieu Chevalier, d'avoir tenue allonger où à genoux sur son Prone 3 Bay de 12', aussi longtemps, pour établir un record à 150 km.

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DORDOGNE INTEGRALE 2017

 

 

Voilà l’édition 2017 de la Dordogne Integrale, a eu lieu samedi 27 mai :

Pour la troisième édition depuis l’ouverturee aux paddlers, nous étions un peu plus d’une centaine sur la rivière à 6h00, pour le départ. Après les 23 de l’année dernière et les  3 seuls pionniers d’il y a deux ans (Florent, Franck Siegel et moi-mêmes) c’est déjà une belle victoire et démontre la montée et le dynamisme de la discipline « très longues distances »


Comme tous les autres concurrents mon objectif premier sera d’en terminer, puis peut-être d’améliorer mon temps de 2016. Mais ce qui pourrai le plus me remplir de joie, ce serai que les vainqueurs des deux catégories récompensées (homme et femme) le soit sur une de mes planches.


Pour la catégorie féminine, je voyais mal comment la victoire pouvait échapper à Janneke Smits, la néerlandaise de 34 ans, victorieuse de la 11 City Tour – non-stop l’année dernière. Elle adore sa 3 Bay  de 14’ x 23’’ qu’elle m’avait commandé en janvier dernier. Dordogne sera sa première course dessus.


Chez les hommes, la compétition semble plus ouverte que jamais, avec notamment la venue de Guadeloupe de Romuald le vainqueur des deux dernières éditions de Ze Race. Franck Fifils lui aussi à traverser l’Atlantique pour prendre sa revanche sur Florent Dode. Pour cela, il ne semble pas avoir lésiné sur la longueur de l’outil : tout le monde le découvrait au moment du départ sur un « cure de dent » de plus de 17’ que son sponsor planche lui a fait fabriquer.


Finalement mon rêve est devenu réalité « doublement », puisque j’apprenais au moment de mon passage de la ligne, que ce sont finalement les deux premières places de l’épreuve homme qui était revenus au 3 Bay « boys » Florent Dode et Olivier Darrieumerlou, Franck Fifils devant une nouvelle se contenter de la troisième place.


Podium HommeMais aussi chez les filles, Marie-Elphège Julienne (que j’avais réussi à suivre jusqu’au deuxième ravitaillement) aller prendre la deuxième place derrière Janneke, sur sa 3 Bay de 12’ 6’’


Podium FemmeSans oublier le SUP Tandem  3 Bay de Sébastien Le Meaux et son comparse Apehau, vainqueur et 5éme toutes catégories.


Tandem

Patrice REMOIVILLE

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INTERVIEW Des CHAMPIONS

Olivier et Florent 1

FLORENT DODE


Florent, quel était tes objectifs en participant à la Dordogne Intégrale cette année ?

L'objectif principal était de confirmer une troisième victoire consécutive même si les deux premières éditions étaient d'avantages en mode découverte et partage!

Les moments qui t’ont le plus marqués durant  cette course ?

Il y a 3 choses qui m'ont marqué en dehors de la beauté du paysage et de l'accueil :
- l'enthousiasme et le nombreux grandissant de participants en Sup!!
- le SUP unlimited de Franck
- et le scénario de course pratiquement identique à l'année dernière

Ton avis sur ton résultat et ta conclusion ?

Très content de mon résultat, cette épreuve reste avant tout un défi et un challenge personnel.
Pour ce genre d'épreuve, améliorer son temps n'est pas en soi une fin car trop de paramètres rentrent en jeux (notamment le débit d'eau)  mais la terminer est un vrai moment de bonheur!

Tes prochaines échéances et  compétitions ?

Mes deux prochaines échéances sont les 24h non-stop en Espagne (1 juillet) et les 220km non-stop en Hollande (11 septembre).
Je vais participer à quelques étapes de l'EuroTour prochainement (Thonon, Bilbao et San Sébastian) mais pas avec les mêmes objectifs.

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OLVIIER DARRIEUMERLOU :

Olivier, quel était tes objectifs en participant à la Dordogne Intégrale cette année ?

Partager un bon gros challenge sportif extrême avec les potes passionnés de ce genre d'épreuve. Et personnellement, prendre un maximum de plaisir sur cette belle rivière tout en allant le plus vite possible vers Castelnaud la Chapelle en restant debout sur ma bombe 3BAY flatwater.

Donner le meilleur de moi-même.

Rester concentré sur ces objectifs et conscient de tout ce qui ce passe km après km....dans la vie le temps passe trop vite ! C'est donc l'occasion de mesurer pleinement et d'apprécier le temps qui passe pendant des efforts très intenses comme celui-là.


Sans manquer d'ambition sportive et en restant prêt pour représenter au mieux le team 3 Bay et Sup Landes, la 2éme place était mon objectif sportif car quand Flo est en forme il est très très fort le type !


Et puis avec Franck, Romu  et Miguel il y avait du gros niveau prétendant au podium...


Les moments qui t’ont le plus marqués durant  cette course ?

Le départ de la course avec le lever de soleil sur la rivière c'était magique et quand on a vu que Franck avait sorti la 17' on s'est dit qu'un nouveau défi se présenté.


Enfin mon dernier ravito que j'ai un peu loupé comme l'an dernier, Flo est repartie en premier puis Frank et moi ensuite, je suis remonté sur Frank puis j'ai réussi à le décroché pour finir les 3 derniers kms un devant lui et sur la dernière ligne droite j'ai relâché un peu tôt heureusement  j'ai mis un coup d'œil en arrière et je l'ai vue revenir sur une partie glissante du coup j'ai encore rallumer jusqu'à la ligne d'arrivée pour assurer !! Et plouf le plongeon le plus agréable de l'année dans la Dordogne.


Ton avis sur ton résultat et ta conclusion ?

Content de mon résultat. Avec Frank et Flo o n a tous les 3 battu le temps de l'année dernière. Physiquement et mentalement j'ai utilisé toutes mes batteries !!!

Tes prochaines échéances et  compétitions ?

Une compétition au Pays Basque côté espagnol le week-end prochain.

Sûrement une manche de l'Euro Tour à San Sébastien  ou Bilbao pour aller voir les « avions de chasse » de plus près...enfin surtout de derrière !

Et bien sûr la KLN 24 h en Espagne qui est mon 2éme objectif de la saison.

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Marie-Elphège JULIENNE

Quel était tes objectifs en participant à la Dordogne Intégrale cette année ?

Cette année, la Dordogne intégrale était pour moi une découverte. Je n'avais jamais participé à de très longue distance. Cette expérience m’a permis de me tester sur ce format de course.

Les moments qui t’ont le plus marqués durant  cette course ?

Le départ 6h du matin, voilà c’est parti pour 130km avec une impression de me jeter un peu dans le vide.


En début de course, malgré un peu d’appréhension au passage des rapides, je les ai franchis sans trop de difficulté. Surprise, la première moitié de course est passé très vite. Je n’en dirai pas autant des 30 derniers km !!!


Ton avis sur ton résultat et ta conclusion ?

Très contente de mon résultat, j’espérai bien aller au bout et en même temps je ne savais pas trop dans quoi je m’embarquais !


Cette course a  était un énorme apprentissage sur la navigation en rivière et surtout sur la longue distance. A refaire, je gérerai mon effort, les pauses, les ravitaillements différemment.


Tes prochaines échéances et  compétitions ?

Je reviens à des formats plus courts: le Morbihan paddle Trophée par exemple  début juillet

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Janneke SMITS

Quel était tes objectifs en participant à la Dordogne Intégrale cette année ?

Mon premier objectif était de terminer cette Dordogne Intégrale et bien sûr j’espérai un bon chrono et un bon classement. J’étais plus qu’heureuse que tout ce soit bien passé et de mon résultat.


Les moments qui t’ont le plus marqués durant  cette course ?

Au début de la course je suis tombé dans l’eau plusieurs fois. Parce qu’il faisait encore sombre et frais et j’ai eu quelques difficultés à me réchauffer. Si je dois faire la course de nouveau, il sera prudent d’utiliser ma combinaisons sèche Sup Skin pour le la première partie de la course.


Ton avis sur ton résultat et ta conclusion ?

Comme je l’ai déjà dit, j’étais plus qu’heureuse de mon résultat. Concernant la course en général, j’ai aimé du début à la fin, tous ces rapides, ces rochers sortant de l’eau et les châteaux, c’était magnifique et j’ai beaucoup apprécié.


Tes prochaines échéances et  compétitions ?

Coming weekend is the Battle of the coast in the Netherlands. I am not very good on waves but at least I will try and see how it goes. The first ultra-long distance race will be the 24hrs race in Pedrana (Spain) in the first weekend of July… I am very curious about that one and looking forward to this race! Le week-end prochain je vais aller à la Battle of the Coast en Hollande. Je ne suis pas très à l’aise dans les vagues, mais au moins je vais essayer. La prochaine Ultra Long Distance course seras la KLN 24H à Pedrana (Espagne) le 1er et 2 juillet prochain. Je suis très curieuse de participer à cette course pour la première fois et suis impatiente d’y être.


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Marie-Elphège et Janneke

 

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